Au début du XIXème siècle, l’essentiel de la production cacaoyère est américaine du Mexique, Guatemala ou Nicaragua. Le Venezuela reste le plus gros exportateur de cacao jusqu’aux années 1820, puis, progressivement, l’Equateur, le Brésil et Trinidad le rejoignent. Les hollandais l’implantent à Ceylan et dans les Indes néerlandaises (Indonésie), mais les premières exportations notables ne datent que de 1880 et reste très faibles à l’échelle mondiale.
Dans les années 1820, des arbres sont plantés dans les Iles portugaises de Sao Tomé et Principe, au large du Gabon. La culture ne s’y développe que vers 1870. Dès 1895 le Cameroun et les Congo français et belge se lancent à leur tour dans la culture des cacaoyers puis quelques tentatives seront faites en Côte d’Ivoire. La production africaine connaît dès lors une croissance extraordinaire et atteint près de 22% de la production mondiale en 1903
Les Menier possèdent leurs propres plantations au Nicaragua, en 1862 Valle Menier et en 1865 San Emilio. Cette deuxième plantation de 6000 ha est située à Tortugas sur les bords du lac. Ils utilisent leur propre flotte pour le transport des fèves.
Les petits planteurs pratiquent toujours la culture artisanale tandis que les gros propriétaires mettent à profit les progrès scientifiques pour augmenter la production et améliorer la qualité. Quelque soit l’échelle de la plantation, la culture de cacao, du semis à la récolte, privilégie les opérations manuelles.
Les cacaoyers ne poussent qu'à l’état sauvage, dans la zone tropicale du continent américain où la température moyenne est de 24° à 28°C, le taux d’hygrométrie élevé (95 à 98%) et le terrain riche. L’établissement d’une cacaoyère nécessite donc en premier lieu de réunir ces conditions.